La loi sur la sécurisation de l'emploi a été définitivement
adoptée mardi au Sénat par 169 voix contre 33. Medef et CFDT se félicitent du
vote de ce texte qui transpose l'accord national interprofessionnel (ANI) du 11
janvier entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC), mais refusé
par la CGT et FO.
Contestée par les communistes lors des débats parlementaires
et dans la rue le 9 avril, la loi accorde plus de flexibilité aux entreprises
(maintien dans l'emploi, mobilité interne, refonte des procédures de
licenciements...). Mais le texte créée
de nouveaux droits pour les salariés (accès élargi aux mutuelles, droits
rechargeables au chômage, formation...).
Laurence Parisot (Medef) :
«L'avènement d'une culture du compromis.» Ce vote est «un événement dans
l'histoire économique et sociale de notre pays» parce que «cette loi installe
enfin la flexisécurité du marché du travail» et «offre des outils qui vont
immédiatement permettre aux entreprises de faire face aux adaptations», se
réjouit Laurence Parisot. «Aboutissement d'un processus dont les partenaires
sociaux ont été le cœur et le moteur», elle «témoigne ainsi, contrairement aux
poncifs maintes fois répétés, de leur capacité réformatrice».
«C'est l'avènement d'une culture du compromis, d'une méthode
où la réforme est portée par les partenaires sociaux après des décennies d'une
philosophie de l'antagonisme social», poursuit encore la patronne des patrons
dans un communiqué.
Patrick Pierron (CFDT): «Une nouvelle articulation entre
démocratie sociale et démocratie politique». Cette loi «permet une nouvelle
étape dans la sécurisation des parcours professionnels, avec de nouveaux droits
pour les salariés» et «une articulation nouvelle entre l'économique et le
social, fondée sur l'anticipation des évolutions, une information renforcée et
un rôle accru des représentants des salariés». Ces derniers «seront plus
impliqués dans les décisions stratégiques là où jusqu'à présent ils étaient
cantonnés à gérer les conséquences sociales souvent douloureuses pour les
salariés», explique Patrick Pierron, qui a négocié l'accord pour la CFGT.
«Enfin! On va pouvoir passer à la mise en œuvre de cet
accord (...) La CFDT va se mobiliser fortement», a réagi son secrétaire général
Laurent Berger lors d'une visite au site Candia à Lude (Sarthe).Source : Le Parisien
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