Avant même l'ouverture, mardi 7 mai, de la campagne pour la
présidence du Medef, Pierre Gattaz, 53 ans, fait la course en tête. Et ce n'est
pas forcément une bonne nouvelle pour François Hollande et pour le
gouvernement. Eux, qui vantent les mérites du dialogue social, auront peut-être
à composer avec cet entrepreneur de terrain désireux de recentrer le patronat
sur l'économie et d'incarner un Medef de combat. "Un Medef de combat
contre la crise mais apolitique", affirme l'industriel, dont le père,
Yvon, affronta comme patron des patrons le retour de la gauche au pouvoir en
1981 et dont l'épouse est conseillère UMP du Vésinet (Yvelines).
Des six candidats déclarés à la succession de Laurence
Parisot, qui incarne depuis 2005 une certaine modernité dans un Medef jusque-là
très masculin et peu ouvert aux questions de société, deux ont jeté l'éponge.
Frédéric Saint-Geours, président de l'Union des industries et métiers de la
métallurgie (UIMM), a été sèchement battu par M. Gattaz le 18 avril lors d'une
primaire interne.Jean-Claude Volot, ex-médiateur de la sous-traitance, a rallié le vainqueur. Outre M. Gattaz, quatre hommes restent en lice et le nom de Marie-Christine Coisne-Roquette, PDG de Sonepar, a aussi circulé. Le comité statutaire du Medef dira lundi 6 mai qui a reçu son feu vert.
Source : le Monde
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