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lundi 11 mars 2013

Laurence Parisot appelle les parlementaires à voter l'accord emploi «tel quel»


La présidente du Medef souhaite que le projet de loi, qui reprend l'accord sur la sécurisation de l'emploi négocié en janvier par le patronat et trois syndicats, soit voté en l'état.


Laurence Parisot - AFP
Laurence Parisot - AFP

La présidente du Medef Laurence Parisot a appelé dimanche les députés et les sénateurs, qui seront appelés à se prononcer en avril sur le projet de loi qui reprend l'accord sur la sécurisation de l'emploi , à le voter en l'état. Ce projet de loi a été présenté mercredi dernier en conseil des ministres. Il devrait être applicable début mai, selon le ministre du Travail Michel Sapin.
« Nous demandons d'abord que cet accord soit transcrit dans la loi tel quel. (Si ça n'était pas le cas), ce serait très problématique », a déclaré Laurence Parisot sur France 3. « Il a, cet accord, une logique intrinsèque, il a une cohérence, et tout amendement qui retire ou qui ajoute déséquilibrerait l'accord », a-t-elle ajouté. « Faisons confiance à la société civile. » L'accord, négocié en janvier par le patronat et trois syndicats (CFDT, CFCT et CFE-CGC), a été vivement critiqué par la gauche de la gauche ainsi que par les syndicats non signataires.

Laurence Parisot a vivement dénoncé les déclarations du ministre Victorin Lurel, qui a contesté le qualificatif de « dictateur » pour désigner l'ex-président vénézuélien, jugeant qu'il déshonorait la France. « La déclaration du ministre Victorin Lurel est très choquante. Comment peut-on dire d'un homme qui était un dicateur, un démagogue, qui incarne le populisme dans toute son horreur, puisse avoir les qualités que prétend notre ministre? », s'est-elle indignée sur France 3.
Victorin Lurel, ministre des Outre-mer, représentait le gouvernement français aux obsèques de Hugo Chavez à Caracas et a confié son émotion à la presse après la cérémonie. Il a déclaré que si on ne pouvait « pas être d'accord avec telle ou telle action de Hugo Chavez », « les gens sont fiers de ce qui a été fait en 14 ans » de présidence. « Toute chose égale par ailleurs, Chavez c'est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu'il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c'est-à-dire le Front populaire, parce qu'il lutte contre les injustices », a-t-il ajouté. Selon lui, « le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu'on prétend que c'est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l'Homme ».
« Je pense qu'il déshonore notre pays, je pense qu'il déshonore notre gouvernement en s'exprimant ainsi », a réagi Laurence Parisot, emboîtant le pas de plusieurs députés de droite et du centre qui ont samedi dénoncé ces propos.
S'agissant du bilan économique de la présidence Chavez, Laurence Parisot a estimé qu'il n'avait pas su « construire d'économie solide et durable » à partir de cette richesse extraordinaire » (le pétrole). « C'est même tout le contraire. Il a fait en sorte que toutes les élites quittent le pays. La dépendance du Venezuela du reste du monde est très grande. Ce pays importe tout, il ne fabrique rien », a-t-elle souligné. Elle a enfin déclaré que le Venezuela avait besoin avant tout d'une « vraie démocratie, d'un multipartisme ». « Il ne peut pas y avoir d'économie durable, prospère sans démocratie. Les deux sont intimement liés », a-t-elle fait valoir

Source Les echos.fr

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