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mercredi 20 mars 2013

Medef : le ton se durcit entre Parisot et ses rivaux

Laurence Parisot - AFP
Laurence Parisot - AFP

Laurence Parisot, qui a reçu lundi l'aval du comité statutaire pour briguer un troisième mandat, veut marquer sa différence et tacle les autres candidats.
Le ton monte d'un cran. Au lendemain du feu vert du comité statutaire , qui a proposé lundi une réforme des statuts permettant à Laurence Parisot de se représenter -un mandat de 5 ans renouvelable sans limite -les échanges sont vifs entre les rivaux potentiels. L'actuelle présidente de l'organisation patronale a beau vouloir faire encore planer le doute, en affirmant ce mardi matin sur Europe 1 qu'elle ne pourra confirmer sa candidature « que le jour où l'AGE (assemblée générale extraordinaire, NDLR), le corps électoral du Medef, aura fait évoluer les statuts dans l'esprit que préconise le comité statutaire», nul n'est dupe sur sa volonté de se lancer à nouveau dans la bataille.
« C'est moi qui prends le risque »
D'autant que du coup, la campagne ne peut réellement commencer. Lors de la conférence de presse mensuelle du Medef, mardi matin, Laurence Parisot a déclaré « qu'il ne faut pas avoir peur de la confrontation électorale, je n'en ai pas peur alors que c'est moi qui prends le risque », estimant que ces nouveaux statuts seraient un progrès : « pour travailler, réformer, faire avancer les choses, on a besoin d'un temps long ».
Affirmant par deux fois « si j'avais la possibilité de présenter un projet, je serai heureuse de le faire », Laurence Parisot a insisté sur le fait que la réforme passerait par l'assemblée générale extraordinaire car « elle est seule souveraine, seul le corps électoral doit choisir ». Semblant au passage occulter la phase deux du processus : le passage au conseil exécutif extraordinaire, prévu le 28 mars.
Vote à bulletins secrets
Sur la question majeure du vote à bulletins secrets lors de ce conseil extraordinaire, la présidente du Medef a remis en question les décisions prises ce lundi au sein du conseil exécutif. La majorité des membres ont opté, après débat, pour que le vote de chacun, représentant la position de son territoire ou de sa fédération, soit secret. « Le bulletin secret à l'AG, c'est une évidence, c'est pour le conseil exécutif que ce ne sera pas sûre », a-t-elle précisé, ajoutant que le comité statutaire trancherait sur cette question. Or, dans cette période à couteaux tirés, un vote à main levée changerait évidemment la donne pour les 22 fédérations professionnelles, 12 Medefs territoriaux et 10 personnalités qualifiées du conseil...
Interrogée sur ses différences de fond avec les autres candidats, l'actuelle présidente du Medef a mis en avant sa défense du paritarisme qui « doit avoir un rôle important dans la société », ajoutant que c'était « un désaccord assez grand avec l'un des principaux soutiens de l'un des candidats actuels ». Une pique directe à Denis Kessler, ex-numéro deux duMedef, et soutien affiché du candidat Pierre Gattaz, PDG de Radiall et président du groupe des fédérations industrielles (GFI), membre de l'UIMM. Ce dernier a réaffirmé sur France 2 que le changement immédiat des statuts « n'est pas bon pour l'image du Medef » et s'est opposé aux mandats longs.
Le patron de l'UIMM, Frédéric Saint-Geours, ex-cadre dirigeant de PSA, en a aussi pris pour son grade, sous une critique à peine voilée  : « Il est fondamental que le président soit un chef d'entreprise en activité. C'est le moyen pour rester en prise avec la réalité », a taclé la patronne des patrons.

Source : Lesechos.fr

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